Après une fin de Printemps et un mois de juin calamiteux, les conditions météo changent radicalement en ce mois de juillet (à partir du 6) avec le retour de fortes chaleurs entrecoupés d'intenses vagues orageuses. Des conditions météo très largement estivales (et parfois pénibles à supporter en ville où les températures minimales restaient élevées les nuits, autour de 20°C) liées au retour de l'anticyclone des Açores qui remonte vers les Îles Britanniques en passant par la France, le tout accompagné d'un flux de sud d'origine subsaharienne persistant.
- Tout d'abord un bref retour sur les conditions atmosphériques qui ont présidé à ce temps très chaud et orageux :
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Des hautes pressions généralisées à tout le pays et un vent de sud ont apporté des conditions météo exceptionnellement chaudes... | ...ce qui n'a pas empêché plusieurs vagues orageuses dévastatrices de balayer la France |
- 2 illustrations complémentaires témoignent de ces conditions météo estivales :
1/ d'une part, des températures maximales très élevées :
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Températures maximales relevées le 22 juillet dernier, les 30°C sont dépassés sur les 4/5ièmes du pays, 35°C à Paris |
2/ Et d'autre part des orages parfois très violents :
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Violents orages du 25 au 29 juillet dernier : 683.250 éclairs et impacts de foudre comptabilisés |
- Après cet aperçu de la situation générale, un rapide tour d'horizon en quelques photos de ce mois de juillet extrêmement riche en violents orages
Violent orage de grêle du 10 juillet dans la région d'Argelès-Gazost (Hautes-Pyrénées)
Violent orage dans l'Isère et la région grenobloise le 10 juillet
La ville de Laval (Mayenne) frappé par des orages et des inondations le 21 juillet
Le centre-ville de Bordeaux inondé dans la nuit du 27 au 28 juillet : il est tombé l'équivalent d'1 mois de pluie en 2 heures !
Rafales de vent tempétueuses le 27 juillet à Angoulême (Charente), nombreux arbres déracinés
La ville de Caen (Calvados) touchée par des inondations le 22 juillet (40 mm de pluies relevés en 2 heures)
Violent orage sur Paris le 27 juillet au matin : 20 mm de pluies en 1 heure
Superbe arcus au passage d'un violent orage à l'Avsene-sur-Herpe (Nord) le 27 juillet
Impact de foudre dans l'Esteron (Alpes-Maritimes) lors des violents orages du 28 juillet
Concernant les températures, elles ont été largement excédentaires sur tout le territoire, surtout dans l'Ouest et le Sud-ouest (anomalie positive de +3,5°C en Gironde ou à Rennes). Près des côtes de la Manche, on retrouve des températures plus modérées (+1,5°C d'excédent) en raison d'un vent de nord-est insistant les 15 premiers jours du mois. On retrouve à peu près le même écart à la normale le long des rivages de la Méditerranée où la brise de mer a tempéré la forte chaleur qui a sévi tout au long du mois plus à l'intérieur des terres. Les journées des 21, 22, 27 et 28 juillet ont été globalement les plus chaudes du mois avec des valeurs qui ont dépassé les 32 à 35°C sur la plus grande partie du pays avec une pointe à 41,2°C mesurée à Sartène en Corse le 28 juillet, 39,3°C à Carpentras le 27 juillet, 38,8°C à Colmar (27 juillet) et 35°C à Paris le 22 juillet. A Paris, justement, les températures ont dépassé en juillet 11 jours les 30°C (dont 7 consécutifs). A Bordeaux, 22 jours ont dépassé ce seuil de fortes chaleurs dont 18 consécutifs (le record d'août 2003 a été battu !).
Cette vague de chaleur, qui a duré du 15 au 27 juillet, n'a certe pas été excessive (pas de record de chaleur absolus mesurés) mais a été l'une des plus longues depuis 1950.
Différences de températures par rapport à la normale
(en moyenne sur l'ensemble du mois)
Villes | Nombre de jours avec température égale ou supérieure à 30°C | Ecarts à la normale (en jours) |
Nîmes | 29 | 0 |
Marignane | 28 | 0 |
Toulouse | 23 | +12 |
Bordeaux | 22 | +15 |
Paris | 11 | +7 |
Nantes | 12 | +8 |
Rennes | 9 | +6 |
Metz | 8 | +3 |
Strasbourg | 4 | +1 |
Lille | 3 | +1 |
Les précipitations ont été globalement excédentaires (en terme de quantités d'eau recueillies au niveau du sol) alors que le nombre de jours de pluies a été dans la moyenne ou en dessous. Cela s'explique par le fait que ces pluies se sont souvent produites sous forme de très violents orages généralisés sur de brèves périodes. Ainsi, sur les principales vagues orageuses des 10, 18, 21 et 22 juillet et celle du 27 et du 28 juillet, ces 6 journées ont permis à elles seules de parvenir à un bilan pluviométrique excédentaire (et plus précisément les 27 et 28 juillet où il est tombé par endroit en 48 heures l'équivalent d'un mois de pluies comme à Bordeaux, Poitiers, Angoulême, Niort, Dijon, Langres, Roanne, Besançon, Lyon, Grenoble, Montélimar, Orange, Marseille ou Nice). Sous les orages, de nombreuses inondations se sont produites : les villes de Caen, Laval, Bordeaux ont vu leur centre-ville envahis par les eaux.
Ces orages se sont aussi accompagnés d'une intense activité électrique : ainsi la journée du 27 juillet a été la plus orageuse de l'année avec 284.163 éclairs et impacts de foudre. Ce mois de juillet 2013 est d'ailleurs exceptionnellement orageux puisqu'on dénombre près d'1 million de flahs (impacts de foudre et éclairs) sur la France.
Chutes de grêle et bourrasques de vents ont également fait parler d'elles avec des rafales qui ont atteint sous les orages les plus violents des 26, 27 et 28 juillet 152 km/h à Vinon-sur-Verdon (83), 139 km/h à Sospens (06), 130 km/h à Poitiers (86)... et même une rafale mesurée à 165 km/h à Pauillac (33). Des vents responsables de centaines de milliers de coupures de courant et de nombreux retards et perturbations sur le réseau SNCF liés aux arbres déracinés et tombés sur les lignes électriques et les voies ferrées ; vents également responsables de nombreuses noyades en bord de mer (7 victimes dans l'Hérault le week-end dernier avec une mer par moment démontée en raison d'un vent de Sud virulent).
A noter quelques exceptions dans cette analyse : les régions étirées du pays basque à la Lorraine en passant par le Limousin, la région Centre et l'Île-de-France ont connu un déficite pluviométrique important car les orages ont souvent évité cet axe. Cas encore plus extrême avec la plaine d'Alsace abritée par les Vosges qui a connu une sécheresse (un déficit qui atteint 80 % sur Strasbourg avec seulement 10 mm de pluies mesurés sur l'ensemble du mois de juillet).
Différences des précipitations par rapport à la normale (en moyenne sur l'ensemble du mois)
(NOTA : 100 % = dans la moyenne)
Et pourtant malgré tous ces orages localement dévastateurs, l'ensoleillement s'est montré excédentaire partout ; à titre d'exemple, à Colmar, du 1er au 15 juillet, on enregistre davantage d'heures d'ensoleillement (184 h) que durant toute la période janvier, février, mars 2013... Ensoleillement seulement terni en début de mois par des nuages bas côtiers assez abondants près des côtes de la Manche.
D'une manière plus générale, ce mois de juillet fut exceptionnellement ensoleillé ; il se classe devant juillet 2006 qui fut déjà très ensoleillé.
Ecart de l'ensoleillement à la normale
Récapituatif des valeurs extrêmes en juillet 2013
Température maximale |
41,2°C à Sartène (Corse) le 28 juillet |
Température minimale en plaine |
6,1°C au Puy (Haute-Loire) le 1er juillet |
Pluie maxi sur 24 heures Pluies sur un mois |
164 mm à Miribel-les-Echelles (Isère) le 28 juillet 218,8 mm à Miribel-les-Echelles (Isère) |
Rafale de vent maxi |
165 km/h à Pauillac (Gironde) le 27 juillet |
Conclusion : ce mois de juillet 2013 peut être qualifié d'historique pour au moins 2 raisons ; tout d'abord, cela faisait 7 ans, depuis juillet 2006, qu'une vague de chaleur (du 15 au 27 juillet) n'avait pas concerné l'ensemble de la France aussi longtemps (le Sud-ouest surtout alors que le Nord-est est un peu resté à l'écart des plus fortes températures) ; ensuite les orages ont été particulièrement violents, destructeurs, parfois même meurtriers et surtout généralisés ; de fait le bilan pluviométrique se révèle dans l'ensemble excédentaire pratiquement partout du fait des orages avec un ensoleillement lui aussi tout aussi excédentaire !
Par certains aspects, le printemps dernier et ce mois de juillet rappellent l'année 1983 qui s'était également caractérisée par un printemps très maussade suivi d'un mois de juillet caniculaire et très orageux...
En terme de chaleur et à l'échelle du territoire, ce mois de juillet se situe dans le top 3 des mois de juillet les plus chauds enregistrés depuis 1950, après juillet 1983 et celui de 2006. Dans le Sud-ouest, il s'agit même du mois de juillet le plus chaud depuis ces 50 dernières années.
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Notre ville d'Annecy
Annecy est une commune de la région Rhône-Alpes au sud-est de la France, chef-lieu et préfecture de la Haute-Savoie.
Sa superficie est de 14 km² pour une altitude située entre 418 et 926m.
En 2020, sa population était de 131 766 habitants.
Le climat d'Annecy est continental montagnard. Ceci engendre des précipitations abondantes car notre ville est située sur la façade occidentale des Alpes, et à proximité du massif des Aravis, très arrosé. Il pleut en moyenne 95 jours / an avec un cumul de 1330 mm et un ensoleillement annuel moyen de 1942 h.
Annecy possède une longue histoire depuis son origine comme bourgade gallo-romaine (essor du Vicus de Boutae au 1er siècle) dans la plaine des Fins, suivie par son implantation sur la colline d’Annecy-le-Vieux au 7ème siècle (Annecy-le-Neuf). Son rôle dans la Réforme catholique, dite Contre-Réforme, aux 16è et 17è siècles fait d’elle la « Rome des Alpes ». Résidence des comtes de Genève au 12è siècle, capitale du comté de Genevois, puis de l’apanage de Genevois, Faucigny et Beaufort, ensuite de Genevois-Nemours dans les Etats de Savoie, capitale de la province de Genevois, puis siège de l’une des deux intendances de Savoie dans les Etats sardes, la ville fut brièvement française de 1792 à 1815 à la suite d’une invasion militaire, puis définitivement le 24 mars 1860, date de l’annexion de la Savoie à la France.
Les principaux centres d’intérêt d'Annecy sont : le Palais de l’Ile, le Musée-Château, l’Observatoire Régional des Lacs Alpins, le Musée et la fonderie des cloches Paccard, l’écomusée du lac d’Annecy, le centre de culture scientifique La Turbine et l’exposition permanente sur la cinéma d’animation, sans oublier le lac d’Annecy aux eaux particulièrement claires.